ALLONGER SOUS UN ORANGER...
Tous contents d'avoir enfin trouver du travail, nous voilà motives pour remplir un maximum de bins (ici, nous serons payes au rendement).
Mais... le travail ne sera pas tout a fait comme nous l'avions imagine.
Tout d'abord, la journee commence par un peu d'attente.
En general, nous avons RDV a 9h chez Jo, notre entrepreneur (ici nous ne travaillons pas pour un fermier en particulier mais pour un entrepreneur qui nous repartis dans les champs de plusieurs maraichers). La cueillette ne pouvant commencer qu'a partir du moment ou les fruits ont atteint la temperature de 13degres (sinon ils noircissent), nos horaires dependent donc de la meteo de la nuit. Et autant dire que les nuits ou il gele, nous ne commencons pas tres tot. Mais bon, pas d'inquietude car sur place, the, cafe et tartines de nutella nous font passer le temps beaucoup plus vite.
Une fois sur place, pas de tracteur, les bins sont deja dans les allees d'orangers et donc, a la difference des poires et des pommes nous ne pouvons les deplacer au rythme de la cueillette. Les aller-retours sont donc un peu plus contraignants qu'avant.
Autre desagrement, les orangers sont pleins d'enormes epines, et du coup, malgre des hauts a manches longues, nous ressortons couverts de griffures, a tel point qu'on pourrait croire a de la scarification!
Pour cueillir correctement les fruits, nous devons tenir l'orange vers le haut et donner des coups secs vers le bas afin de couper la tige sans oter l'etoile du dessus. Pour ma part, les poignets en prendrons un coup!!
Cote fruits, Jo ne nous gate pas. Puisque nous ne restons pas longtemps, il n'hesite pas a nous donner les moins bons blocs et ceux dont les oranges ont la taille des mandarines. Tant pis, ce que nous gagnerons sera tout de meme mieux que rien. Pour nous rafraichir (car mine de rien les journees sont quand meme bien chaudes et ensoleillees), Mia, la femme de Jo nous apporte des boissons gazeuses et le jeudi, nous avons droit a une boite de « fish and chips ».
Apres le travail, a la douche! La ville ayant mis a disposition des douches chaudes gratuites, nous n'aurons pas besoin de chercher de camping. Et pour manger, direction la riviere. Le bord de l'eau etant entoure de verdure et etant equipe de bbq, gratuits eux aussi, de tables et d'electricite, nous permettra de passer d'agreables soirees en compagnies d'autres backpackers, francais et anglais pour la plupart. Les italiennes louant un studio un peu plus loin, nous aiderons egalement a passer quelques soirees au chaud tout en savourant les lasagnes, risotto ou encore mousse au chocolat que Benoit, qui est cuistot, nous aura gentiment... hum...
Une semaine de passee et nous voilà en train de feter les 25ans de Baptiste, puis avant d'avoir le temps d'y voir nous voilà deja a la fin de nos 2semaines, une derniere soiree au coin du feu, et c'est l'heure des « au revoir ».
4 jours a Korumburra, chez Melissa et Paul, a etre une fois de plus accueilli a bras ouverts, et encore une fois un « au revoir ».
Et 1000 km plus loin, nous revoila dans les Blue Mountains, au point de depart de notre voyage. La famille qui nous avait tant aidee en septembre dernier nous enleve une fois de plus une epine du pied. Elle gardera notre 4x4 pendant les 15jours que nous passerons en France et nous hebergera une fois de plus pour quelques nuits.
Baptiste en profitera pour faire la vidange et pour remettre du liquide dans le radiateur. Et apres un dernier pique-nique au bord du lac avec Eric, Alex et leurs enfants, nous etions tout excite a l'idee de repartir en France.
Mais cette euphorie etait un peu trop belle pour durer... En revenant du lac et a 2h du depart, une epaisse fumee blanche se mit a sortir du pot d'echappement...
Ca, ca sent le joint de culasse et encore des heures au garage a passer en rentrant...
Et y'aurait pas pu avoir mieux pour nous flinguer le moral...